les rues d’antan ont des ailes
se retournent parmi nous
lentement
leurs traces de neige noircie
et mes larmes
elles résident
dans le souvenir d’autrefois
– insouciant détail
chargé d’hiéroglyphes –
la plupart des anges qui vivent sur l’eau
toujours
à l’aube ils volent en triangle
contre le mauvais temps
comme après tout leur passé
ne se souviennent plus
leurs rumeurs fleurissaient un peu en automne
oh, mon cœur perdu
j’ai griffonné tant
une plumasserie d’or
en embrassant
la peau du désert