Paris: Colloque international en partenariat avec la Fondation Robert-Schuman les 4, 5 et 6 novembre 2009
À l’occasion du 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin, la Fondation pour l’innovation politique, en partenariat avec la Fondation Robert Schuman, organise, sous la direction de Stéphane Courtois, un colloque international sur le thème : «Sortir du communisme, changer d’époque», les 4, 5 et 6 novembre 2009, Salle de l’horticulture (84, rue de Grenelle, Paris 7e).
Mercredi 4 novembre
Matinée
> 9h15 – Présidence : Nicolas Bazire
> Président du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique
La fin du communisme : un changement d’époque
> Stéphane Courtois – Vers un changement d’époque de l’Atlantique à l’Oural
> Directeur de recherches au CNRS, Cultures et sociétés en Europe/Strasbourg, membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique
> Krzysztof Pomian – Sentiment national et décomposition du communisme
> Directeur de recherche honoraire au CNRS, directeur scientifique du Musée de l’Europe, Bruxelles
> Dominique Colas – Les sociétés civiles, de la résistance au communisme à la recomposition
> Professeur de science politique, Sciences Po Paris
> Bernard Bruneteau – Fin de la guerre froide et idée européenne
> Professeur d’histoire contemporaine à l’université Pierre Mendès France-Grenoble-II
De Gorbatchev à la chute du Mur
> Hubert Védrine – Ancien ministre des Affaires étrangères, président de l’Institut François Mitterrand
Après-midi
> 14h15 – Présidence : Jean-Dominique Giuliani
> Président de la Fondation Robert Schuman
Un changement d’époque assumé
> Brigitte Gautier – Marginalisation de l’appareil communiste et création de la IIIe République de Pologne
> Maître de conférences en polonais à l’université Charles-de-Gaulle-Lille-III
> Bronislaw Wildstein – La question de la décommunisation en Pologne
> Ecrivain et journaliste, Varsovie
> Alexandra Viatteau – Communisme et histoire de la Pologne : les fruits amers de la désinformation à l’Est et à l’Ouest
> Conseillère scientifique du Centre Géopolitique, ancienne chargée de cours à l’Université Paris-II-Assas
> Anne de Tinguy – La Russie et le monde : nouvelles représentations ?
> Professeur des universités, INALCO et CERI Sciences Po
> Jean-Luc Domenach – La Chine est-elle sortie du communisme ?
> Directeur de recherche, CERI
Jeudi 5 novembre
Matinée
> 9h15 – Présidence : Besnik Mustafaj
> Ancien ministre des Affaires étrangères d’Albanie
Une révolution démocratique incertaine
> Myriam Desert – La société russe, entre hier et demain
> Maître de conférences, université Paris-IV-Sorbonne
> Jacques Rupnik – Réunification européenne et démocratie en Europe centrale et orientale
> Directeur de recherche, CERI
> Jean-Pierre Minaudier – Estonie : la révolution des mémoires
> Enseignant, INALCO
> Stelian Tanase – La Roumanie entre vraie-fausse révolution et intégration européenne
> Professeur de science politique, université de Bucarest
> Ivaïlo Znepolski – De la résistance de la société au régime communiste à la difficile reconstruction de la démocratie en Bulgarie
> Directeur de la Maison des sciences de l’homme et de la société, Sofia
Après-midi
> 14h30 – Présidence : Pascale Joannin
> Directeur général de la Fondation Robert Schuman
L’impossible sortie du communisme ?
> Galia Ackerman – La Russie de Poutine ou l’impossible mémoire du communisme
> Essayiste, spécialiste de la Russie, journaliste à RFI
> Roman Serbyn – L’Ukraine : un impossible héritage soviétique ?
> Professeur d’histoire de la Russie et de l’Europe de l’Est, Université du Québec, Montréal
> Thornike Gordadze – La Géorgie contemporaine : imaginaires politiques du communisme et de la Russie
> Chercheur à l’IFEA (Institut français d’études anatoliennes), directeur de l’Observatoire du Caucase
> Radu Portocala – La Moldavie, dernier avatar de l’alliance Hitler-Staline ?
> Journaliste, ancien attaché culturel à l’ambassade de Roumanie en France
> Sylvain Boulouque – L’extrême gauche française : un cas d’hypomnésie du communisme bolchevique
> Enseignant, chercheur associé au CESDIP/CNRS
Vendredi 6 novembre
Matinée
Les débats de la journée du vendredi 6 novembre seront retransmis en vidéo en direct sur fondapol.org. Les internautes pourront intervenir en direct en posant leurs questions via la plate-forme de diffusion en ligne ou via Twitter en utilisant le tag #1989-2009. > 9h15 – Présidence : Dominique Reynié
> Directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, Professeur des Universités, Sciences Po Paris
Persistance politique et idéologique du communisme en Europe
> Nikos Marantzidis – Le communisme en Europe : évolutions électorales et impact dans l’opinion publique
> Maître assistant en science politique, université de Macédoine, Salonique
> Dominique Andolfatto – Effondrement soviétique et déclin du Parti communiste français
> Maître de conférences en science politique, Nancy-Université.
> Patrick Moreau – La réorganisation du dispositif communiste en Europe
> Docteur d’Etat en histoire et en sciences politiques, chargé de recherche au CNRS, Cultures et sociétés en Europe/Strasbourg
> Yolène Dilas-Rocherieux – Le communisme face à la crise de la modernité : l’émergence des idées néocommunistes
> Maître de conférences en sociologie politique à l’université Paris-X
Libre échange
> Robert Hue – Le communisme d’après
> Ancien secrétaire national du Parti communiste français (PCF), sénateur du Val-d’Oise, président-fondateur du Nouvel Espace progressiste (NEP)
> Suivi d’un débat avec :
> Stéphane Courtois
> Directeur de recherche au CNRS, Cultures et sociétés en Europe/Strasbourg, membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique
> Dominique Reynié
> Directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, professeur des universités à Sciences Po Paris,
> et Pascale Joannin
> Directeur général de la Fondation Robert Schuman
Après-midi
> 14h30 – Présidence : Dominique Schnapper
> Membre du Conseil constitutionnel
La critique du communisme dans l’intelligentsia française
> Jean-Louis Panné – Boris Souvarine, analyste de l’amoralisme du bolchevisme
> Historien, éditeur, ancien secrétaire de Boris Souvarine
> Philippe Raynaud – Aron et Furet : deux critiques du communisme
> Professeur de philosophie politique, université Paris-II-Panthéon-Assas, membre de l’Institut universitaire de France
> Jean Chaunu – Des intellectuels chrétiens face au communisme en France dans les années 1930
> Docteur en Histoire, enseignant au Collège Stanislas, Paris
> Discussion :
> Jacques Julliard
> Historien, chroniqueur au Nouvel Observateur
> Marc Lazar
> Professeur d’histoire et de sociologie politique, Sciences Po Paris
> Alain-Gérard Slama
> Ancien élève de l’École normale supérieure, professeur à Sciences Po, éditorialiste au Figaro, chroniqueur à France Culture
> En 1989, à la surprise générale, le mur de Berlin tombait. Dans l’euphorie du moment, beaucoup ont pensé que la démocratie et l’économie de marché allaient susciter l’adhésion de peuples qui en avaient été privés et finalement s’imposer.
> Vingt ans plus tard, beaucoup de choses ont changé : l’Allemagne s’est réunifiée, les ex-« démocraties populaires » et les États baltes ont rejoint l’Union européenne, bénéficiant ainsi d’un retour à l’État de droit. Après des mutations économiques indispensables mais douloureuses, le niveau de vie des habitants de ces pays rattrape peu à peu celui des autres Européens.
> Pour autant, nous sommes loin de la reconnaissance et de la condamnation officielle de la nature criminelle des régimes communistes. L’extrême faiblesse électorale des partis communistes donne-t-elle toute la mesure de la place et du rôle de cette idéologie dans les mémoires collectives, nationales et européenne, dans nos systèmes politiques et dans nos débats intellectuels ? C’est ce que se proposent d’éclairer ces trois journées consacrées à la réflexion sur ce qui subsiste du communisme.